Historique

HISTORIQUE de l’aérodrome

Source : anciens-aerodromes.com

Le champ de manœuvres, que la ville de Gray avait antérieurement mis à la disposition de sa garnison, fut en 1912 choisi par le Comité national aéronautique pour constituer l’une de ses stations. Le produit de la souscription organisée à cet effet fut remis à la municipalité afin que celle-ci l’utilise à l’édification d’un hangar pour avions.

Le terrain ayant été conservé par l’autorité militaire pour servir d’aérodrome de secours, la ville de Gray décida en 1924 de remettre le hangar en toute propriété au ministère de la Guerre de même que son sol support. Celui-ci forma ainsi une enclave (fléchée en rouge sur l’extrait de carte) appartenant à l’État dans la propriété communale de 20 ha (aplat bleu sur la carte) accueillant l’ancien champ de manœuvres.

Sa plate-forme n’ayant à aucun moment fait l’objet de travaux d’entretien suffisants – au point que “d’anciennes limites de parcelles ainsi qu’un chemin de terre mal nivelé y constituaient des obstacles dangereux à l’atterrissage” – l’aérodrome d’État de Gray fut supprimé en janvier 1936 pour cause “d’utilisation reconnue dangereuse” et vit son emprise restituée à la commune.

Figurant encore sur le guide Michelin des aérodromes de la même année, le terrain de Gray y était décrit comme étant “à peu près inutilisable” en raison du très mauvais état de sa plate-forme “ne présentant guère plus qu’une bande de 50 m de largeur permettant l’atterrissage”.

Sauf la vallée de la Saône, réputée être fréquemment sujette à des brouillards, les environs étaient beaucoup trop vallonnés pour qu’il soit possible d’y trouver un autre emplacement plus favorable à la création d’un aérodrome. L’Aéro-club de Gray n’eut ainsi d’autre choix, en 1936, que d’entreprendre certains travaux d’aménagement sur l’ancien terrain militaire.

La forêt de Gray constituant toutefois un très sérieux obstacle au sud-ouest, la commune obtint de l’administration des Eaux et Forêts qu’elle lui loue, pour 18 ans à compter du 1er novembre 1938, une parcelle de 8 ha (aplat orangé sur le plan) et prit directement en charge le réaménagement de l’aérodrome. Celui-ci put ainsi être ouvert à la circulation aérienne publique en janvier 1939.

Sans qu’il ait fait l’objet d’un second bail, le déboisement de la forêt domaniale fut en 1939 poursuivi sur 4 ha (aplat rouge sur le plan) jusqu’aux abords immédiats de la R.N. 67 (actuelle R.D. 67).

Neutralisé par les Allemands au moyen d’obstacles fichés dans le sol et d’excavations, labouré ensuite par les manœuvres des engins blindés américains s’y présentant pour être réparés, le terrain fut ouvert de manière restrictive au seul vol à voile par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

Les conditions mises par l’administration des Eaux et Forêts au renouvellement du bail seront rejetées par la commune. Faute de solution de rechange, l’agrément ministériel qui sera finalement accordé à l’aérodrome en juillet 1969 sera restreint aux aéronefs y étant basés et à ceux des aéro-clubs voisins. Afin de favoriser l’aviation d’affaires et de créer un centre de vol à voile, la ville de Gray choisira à la fin des années quatre-vingts de s’engager sur la voie d’un remodelage en profondeur de l’aérodrome permettant son ouverture à la circulation aérienne publique. Celle-ci ne sera finalement prononcée qu’en 1994, après qu’ait été réglé le problème lié à l’existence du champ de tir d’Ancier, situé lui-même dans l’axe de la nouvelle piste à 2 km en amont de son seuil E-N-E.

HISTORIQUE de l’ AEROCLUB DE GRAY et sa REGION 1934/2018.

Par: Yves Folley

1912:  1ère Fête aérienne de l’ aérodrome de Gray.

1934:  Création de l’Aéroclub de Gray.

1934/1950 : Mesures incitatives et favorisantes sous le « Front Populaire ».  Ecole de pilotage et arrêt de l’activité pendant le conflit 39/45.

1950/1976 : Alternance de l’activité et de mise en sommeil pour cause de drainages successifs de la piste non revêtue 05/23. Suspension de l’activité aérienne durant les travaux et en période hivernale.

1977/1989 : Période riche et très active, ponctuée et revitalisée par l’organisation annuelle de nombreux meetings aériens sur l’aérodrome en attirant des milliers de spectateurs.

Le plateau des fêtes aériennes est varié et présente souvent des avions militaires français et la participation de forces étrangères belges, allemandes, suisses voire américaines.

Mirage 2000, piloté par Philippe DUCLOS, ami de l’Aéroclub

Fort de ces expériences renouvelées, l’Aéroclub envisage en juillet 1987 comme tête d’affiche d’un meeting le passage de l’avion mythique »CONCORDE ». L’évènement fait grand bruit et pose les bases d’un nouveau développement de la plate-forme. L’école de pilotage se structure, devient autonome et le nombre depilotes, d’élèves et d’avions progresse.

à des fins d’illustration seulement .

1988/1989 : Avec une volonté des dirigeants locaux et un appui politique certain, conjugués à la création d’une section de vol à voile(planeurs), la mise en place d’une piste en dur 08/26 de 800mx18m est actée. Les travaux s’étaleront sur 2 années et l’activité sera poursuivie sur la Base Aérienne de Broye les Pesmes. Avions, planeurs et premiers ULMS privés se partagent une piste de 3000mx45m.

1990 : L’Aéroclub réintègre le domaine de St Adrien avec une piste revêtue, équipée pour le vol de nuit, une piste planeur au nord, une piste ULM au sud et un espace dédié à l’aéromodèlisme au nord-est. L’Aérodrome bénéficie du statut »Ouvert à la circulation aérienne publique (CAP) » et l’Aéroclub est soumis par convention avec la commune de Gray, propriétaire de l’emprise d’une Délégation de gestion.

1990/2012 : L’association s’équipe en fonction de l’activité réelle. Suite à la vente du Robin DR250 qui a laissé un empreinte indélébile à tous ses utilisateurs, divers avions comme D112, DR300, ATL, DR340, WT9, DV20… se sont succèdés. De nombreux meetings et Portes Ouvertes ont été organisés.

Christian SCHWEIZER(ami suisse du club), présentateur en voltige du Pitts spécial EA230 pendant plusieurs années

2012 :  FÊTE du CENTENAIRE de L’AERODROME.

 A l’initiative de l’Aéroclub de Grayet sa région, ces « 100 ans d’Aviation à Gray »ont attiré  près de 6000 personnes et ont ravivé les souvenirs  d’un riche passé aéronautique sur la base de St Adrien. Les derniers pilotes issus de l’ école de pilotage grayloise, ayant fait carrière dans l’aviation ont notamment été mis à l’honneur à cette occasion.

2012/2018 : La privatisation de l’aviation existe également à Gray. Des pilotes, issus de l’Aéroclub accèdent à la propriété de l’avion de leur choix et construisent leur propre hangar. Parallèlement, le mouvement ULM se développe sur la plate-forme. L’Aéroclub, toujours délégataire de la gestion de l’Aérodrome s’appuie sur la création d’un « Comité de plate-forme » afin d’organiser au mieux la coexistence de tous les aviateurs.

Cette aventure humaine et technique a pu naître et perdurer grâce à l’engagement personnel et collectif de nombreux instructeurs, comme Mrs Chevalot, Bossion , Lardemer, Messelot, Salas, Vera, Bolot. Durant plus du demi-siècle de la période citée, ce sont les Présidents : Mrs Cretin, Grosjean, Gonzales, Folley, Messelot qui ont tenu les commandes de l’association afin de perenniser l’aviation légère locale.